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Maïs d'altitude Gaec d’en Bernis (Cantal) : Etre autonome en fourrage et garantir ses stocks

Pour Jacques et Manuel Cretois du Gaec d’en Bernis dans le Cantal, le maïs permet de compenser le faible potentiel de certaines parcelles et de garder un bon niveau d’intensification laitière pour leur quota de 316.000 litres de lait. Sur les 54 ha de l’exploitation, huit servent actuellement à la culture de maïs sous plastique. Ils apportent 34 % de leur fourrage. L’ensilage de maïs en zone d’altitude relative de 700 à 900 m avec une pluviométrie estivale suffisante, permet d’assurer une qualité du stock sur le plan énergétique.

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Jacques Cretois l'un des deux exploitants
du Gaec d'en Bernis. (© Terre-net Média)

Pour assurer un niveau de chargement de 1,2 unités grand bovins par hectare de surfrace fourragère principale, il faut en moyenne que chaque hectare produise 5.700 kg de matière sèche,  et récolter environ trois tonnes de matière sèche par unité grand bovin. Les 14 hectares de pente de l'exploitation ne produisent que deux tonnes par an en pâture des génisses, alors que les meilleures prairies plafonnent autour de 6.500 kg de matière sèche.

Un investissement qui assure une qualité

Avec un maïs ensilage d’altitude, 0,9 unités fourrage lait (Ufl) sont envisageables. Le taux d’amidon est plutôt faible, lié à des variétés précoces et des tiges digestibles. La limite de cette culture est le stade de maturité, parfois insuffisant par manque de somme de températures, ou un taux de matière sèche faible. Pour le Gaec, diminuer aujourd’hui la part de maïs sur leur exploitation reviendrait à augmenter la part de prairies intensives ce qui est difficile compte tenu de la part de prairies non mécanisables. Il leur faudrait, de plus, substituer de l’herbe à la céréale, ce qui est économiquement délicat.

Appétant et gage d’état corporel et de bons taux

L’appétence du produit n’est plus à démontrer, ni son intérêt pour maintenir des animaux en bon état corporel grâce à son apport énergétique. Concernant les taux, le Gaec a livré un lait à 79,7 grammes de matière utile en 2008 et à 81,8 g en 2007. La consommation de concentré, cette année là, n’était que de 220 g par litres de lait pour 6200 litres par vache, ce qui démontre bien la capacité du maïs à permettre une ration de base de bon niveau. En 2008 la consommation de concentré a été de 255 g par litre pour 6740 litres par vache. Cette hausse d'utilisation de concentré est dûe à une moindre  qualité de maïs et la volonté de produire plus de lait. 

La plasticulture représente environ 20 €  par tonne de matière sèche, mais selon les associés, sa suppression conduirait à multiplier la sole maïs par 1,5 (soit produire 12 hectares) et donc supprimer la céréale, ce qui entraînerait une majoration du coût alimentaire. Le coût de revient du maïs au Gaec est donc de 90 € par tonne de matière sèche, soit 0.10 € par unité de fourrage lait.

Le coût de revient pour une prairie temporaire intensive en mode ensilage,foin plus pâture à 6,5 tonnes de matière sèche à l'hectare, se situe aux environs de 80 € par tonne de matière sèche mais la production d’unités de fourrage lait est plus aléatoire. Avec une qualité optimale, il faut tabler sur 0.14 € par unité de fourrage lait.

 

 

 

 

Ration « herbe »

Ration    « maïs »

Fourrages

UFL

PDIN

 

€/TMS 

Kg MS ingérée

Kg MS ingérée

Foin fané au sol (Auvergne)

0.73

71

62 €

4

1

Ensilage d’herbe préfané 33% MS

0.85

96

71 €

12.7

4

Maïs ensilage

0.90

42

90 €

0

12

Concentrés et minéraux

UFL

PDIN

€ /Tonne    

Kg brut ingérés

Kg brut ingérés

Tourteau de soja 46

1.05

315

310€

1.5

2.73

Maïs grain

1.05

64

160€

3.6

0.54

Produits calciques

 

 

140€

0.15

0.17

Minéral 3 /24/5

 

 

800€

0.10

 

Minéral  6/20

 

 

900€

 

0.17

Quantité concentré g/l

 

 

 

174 g

129 g

Total MS ingérée (kg)

 

 

 

21.3 kg

20.6 kg

Coût total ration€/1000l

 

 

 

 

79 €

 

87 €

Etude de deux rations vache laitière à 650 kg vif , avec une note d’état de 2.5. Stade de lactation : 4, 29 kilos de lait par jour, taux butyreux : 40 grammes et taux protéique : 32 grammes * (Source: Chambre d'agriculture du Cantal)

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